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les coordonner, et de rédiger un projet de statuts généraux. Dans les commencements, les postulants ne pouvaient arriver que jusqu’au 87e degré. Les trois autres, qui complétaient le système, étaient réservés à des supérieurs inconnus, et les noms même de ces degrés étaient cachés aux frères des grades inférieurs. C’est avec cette organisation que le rite de Misraïm se répandit dans les royaumes d’Italie et de Naples. Il fut adopté notamment par un chapitre de Rose-Croix, appelé la Concorde, qui avait son siège dans les Abruzzes. Au bas d’un bref ou diplôme, délivré, en 1811, par ce chapitre, au frère B. Clavel, commissaire des guerres, figure la signature d’un des chefs actuels du rite, le frère Marc Bedarride, qui n’avait alors que le 77e degré. Les frères Lechangeur, Joly et Bedarride apportèrent en France le Misraïmisme en 1814[1].

Depuis 1814, le rite s’est anémié progressivement. Actuellement il compte à Paris en tout moins d’une vingtaine de membres qui constituent à eux seuls sa loge (car il n’y en a plus qu’une), son chapitre, son aréopage et qui sont à l’index de la Maçonnerie universelle, sauf de très rares exceptions.


grand-orient et écossisme


Il est fort curieux de voir ceux qui ont transformé complètement le dépôt de traditions et de symboles qu’on leur a confié, qui ont méconnu à tel point les caractères de grande fraternité universelle de la Franc-Maçonnerie, qu’ils se sont mis au ban de toutes les

  1. Clavel, Histoire pittoresque de la Franc-Maçonnerie.