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C’est alors qu’on s’est inquiété de la question d’argent. Un ordre allant si vite devait rapporter gros à ses fondateurs. Combien donnaient par mois les membres ? Rien… Combien coûtaient les chartes de délégués ? Rien… Qui payait donc les frais d’impression, de poste, de secrétariat et de diplômes nécessités par la mise en mouvement d’un tel organisme ? Les chefs.

On ne pouvait donc plus les accuser de tirer un profit quelconque d’un mouvement auquel ils consacraient le plus clair de leurs revenus.

Aussi les « gens pratiques » finissent-ils par croire que les Martinistes sont tout de même convaincus.


les cléricaux


Les attaques des cléricaux sont plus perfides et plus adroitement présentées. Laissant de côté toute question matérielle, ils s’en prennent à l’esprit et, malgré toutes les affirmations et les évidences contraires, il leur est impossible d’admettre que les occultistes, et votre serviteur en particulier, ne rendent pas au diable quelque culte secret. Les Martinistes, par suite, doivent cacher leur jeu, et ces gens, qui osent défendre le Christ en remettant à sa place le clergé qui le vend tous les jours aux marchands du temple, se livrent, d’après ces bons cléricaux, aux évocations les plus terrifiantes à Satan et à ses plus illustres démons.

Il est singulier comme il est difficile de faire entrer dans la tête d’un rédacteur de feuille de sacristie, cette