Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

loges. Toutes les fonctions sont du reste inspectées directement par le Suprême Conseil au moyen de ses inspecteurs principaux et de ses inspecteurs secrets. Tel est le résumé de cette organisation qui a pu, sans argent, prendre une extension considérable et résister jusqu’à présent à toutes les tentatives d’accaparement tentées successivement par diverses confessions, et surtout par le cléricalisme actif. L’Ordre a survécu à tout, même à la calomnie représentant ses membres, tantôt comme des envoyés des Jésuites, tantôt comme des suppôts de l’Enfer ou des magiciens noirs. Chaque fois les chefs ont été prévenus des tentatives faites et des moyens de les éviter, et chaque fois le succès est venu confirmer la haute origine des indications ainsi fournies.

C’est donc par les chefs du Suprême Conseil que le Martinisme se rattache à l’Illuminisme chrétien. L’Ordre dans son ensemble est surtout une école de chevalerie morale, s’efforçant de développer la spiritualité de ses membres par l’étude du monde invisible et de ses lois, par l’exercice du dévouement et de l’assistance intellectuelle et par la création dans chaque esprit d’une foi d’autant plus solide qu’elle est basée sur l’observation et sur la science. Le Martinisme constitue donc une chevalerie de l’Altruisme opposée à la ligue égoïste des appétits matériels, une école où l’on apprend à ramener l’argent à sa juste valeur de sang social et à ne pas le considérer comme un influx divin, enfin un centre où l’on apprend à rester impassible devant les tourbillons positifs ou négatifs qui bouleversent la Société ! Formant le noyau réel de