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grande vertu attachée à cette prononciation véritable, tant centrale qu’orale, de ce grand nom et de celui de Jésus-Christ qui en est comme la fleur. La vibration de notre air élémentaire est une chose bien secondaire dans l’opération par laquelle ces noms rendent sensible ce qui ne l’était pas. Leur vertu est de faire aujourd’hui et à tout moment ce qu’ils ont fait au commencement de toutes choses pour leur donner l’origine ; et comme ils ont produit toute chose avant que l’air existât, sans doute qu’ils sont encore au-dessus de l’air, quand ils remplissent les mêmes fonctions ; et il n’est pas plus impossible à cette divine parole de se faire entendre auditivement, même à un sourd et dans un lieu privé d’air, qu’il n’est difficile à la lumière spirituelle de se rendre sensible à nos yeux même physiques, quand même nous serions aveugles et enfoncés dans le cachot le plus ténébreux. Lorsque les hommes font sortir les paroles hors de leur vraie place, et qu’ils les livrent par ignorance, imprudence ou impiété, aux régions extérieures ou à la disposition des hommes du torrent, elles conservent sans doute toujours de leur vertu, mais elles en retirent toujours aussi beaucoup à elles, parce qu’elles ne s’accommodent pas des combinaisons humaines ; aussi ces trésors si respectables n’ont-ils fait autre chose qu’éprouver du déchet, en passant par la main des hommes ; sans compter qu’ils n’ont cessé d’être remplacés par des ingrédients ou nuls ou dangereux, qui, produisant aussi des effets, ont fini par remplir d’idoles le monde entier, parce qu’il est le temple du vrai Dieu, qui est le centre de la parole. »