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libres » et des « hommes de raison », et de l’anticléricalisme à l’athéisme il n’y avait qu’un pas que les naïfs ont bientôt franchi. À quoi servait de parler de ce « Grand Architecte de l’Univers » qui devait être encore quelque produit « de l’Ignorance et de la Superstition » ; à quoi bon ces symboles, « vains souvenirs d’un âge d’esclavage et d’obscurantisme» ? Et on a biffé le Grand Architecte sur les planches et sur les diplômes, et on a réduit les symboles à l’intelligence des piliers de café chargés de les expliquer.

Le plan de l’étranger était ainsi réalisé. Ces « hommes libres », ces « êtres à la raison éclatante et éclairée », ont été présentés au reste du monde comme des scélérats et des hommes assez vils pour mépriser le Grand Architecte ; et aussitôt, dans toutes les loges de l’univers, le mot d’ordre a passé rapide comme l’éclair et les portes se sont fermées, comme par enchantement, sur le nez des « libres penseurs français » indignés de trouver partout des « maçons encore attachés aux erreurs du passé ».

Les malins Français se sont fait jouer comme des enfants. Leurs relations avec le reste des réunions maç∴ de l’univers étaient coupées pour la grande majorité. Il restait à couper définitivement tout lien, en lançant ce qui restait d’Écossais dans la même voie.

La fuite des caissiers, survenue fort à propos, ruina complètement le Suprême Conseil écossais qui remit ses loges à la « Grande Loge Symbolique Écossaise », l’enfant de la rébellion, et constitua ainsi la Grande Loge de France, qui, toujours menée en secret par les intrigues, s’empressa de rayer le nom