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toutes les conceptions désormais théoriques qui pourraient être élaborées à Londres.

Les négociations étaient en réalité terminées faute d’objet et ce fut en vain que le 6 mars suivant (1755), lord Holdernesse soumit au comité une nouvelle rédaction des articles 4 et 5, qui semblaient être l’écueil des négociations ; le comité secret, en lui faisant part, le 13, de ses observations sur cette rédaction, ajouta qu’à son avis elles mettaient un terme aux négociations.

Le 27 juin, arrivait à Londres le texte du traité conclu dans l’Inde entre Saunders et Godeheu, puis ce fut Saunders lui-même qui arriva.

Le comité secret attendit que le gouvernement l’invitât à faire de nouvelles ouvertures aux Français pour la conclusion d’un traité final ; il ne reçut aucun encouragement. Le gouvernement anglais signifia au contraire le 26 juillet à la cour des directeurs qu’elle ne devait pour le moment faire aucune avance mais attendre que le comte du Lude fit de nouvelles propositions.

Et le 26 février 1756, sept mois plus tard, lord Holdernesse informa le comité secret qu’à la dernière réunion du conseil de cabinet, on avait examiné les affaires de la Compagnie des Indes et que, vu les circonstances, on laissait à celui-ci le soin de décider dans quelle direction il devait donner des instructions à ses agents du dehors pour continuer la trêve existant dans l’Inde ou bien agir autrement.

Cette déclaration du conseil anglais sentait la poudre et en effet la guerre fut déclarée entre la France et l’Angleterre le 9 juin suivant. Les conférences de Londres étaient muettes depuis longtemps.

Après cette vue d’ensemble des négociations, reprenons avec quelques détails certains points particuliers.

Si les négociations furent conduites d’un côté par Duvelaër et son frère, et de l’autre par le comité anglais, elles furent placées sous le contrôle de M. de Mirepoix,