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la guerre avait procurés et sans perdre le fruit des dépenses immenses qu’elle avait occasionnées.

« Quoi qu’il en soit, il nous semble que le gouverneur de Pondichéry peut raisonnablement espérer que la Compagnie suspendra son jugement jusqu’à l’arrivée à la côte des secours que la nation aura reçus par les vaisseaux de la dernière expédition, ayant mis le gouverneur de Pondichéry en situation d’offrir la paix et ayant relevé la nation de l’obligation où elle se trouvait au départ des derniers vaisseaux de la recevoir telle qu’un ennemi et une nation jalouse voudraient la lui accorder.

« Nous pouvons d’autant plus nous flatter que l’arrivée des secours partis d’Europe de 1752 à 1753 sera l’époque de la pacification de l’Inde qu’il semble que toutes les autres circonstances paraissent y concourir. La révolution arrivée à la cour de Delhi, la mort du frère de Salabet j. délivrent notre intime allié Salabet j. d’un concurrent redoutable et lui assurent auprès de l’empereur mogol une faveur plus certaine… »

L’auteur continue par des considérations sur le Décan et espère que Salabet j., ayant renoncé à soumettre les Marates et le Bengale, passera la Quichena pour nous venir en aide. Puis il conclut en ces termes :

« Pour nous résumer sur l’objet de ces réflexions, nous croyons qu’il y aurait un inconvénient extrême à terminer par un traité fait en Europe les troubles élevés dans l’Inde et les contestations des compagnies anglaise et française.

« Nous suspendons notre jugement sur le mérite ou le blâme qu’a mérité le gouverneur de Pondichéry.

« Nous estimons que dans l’état des choses, le moyen le plus efficace pour arriver à une paix solide est de nommer un commissaire de la part de chacune des deux nations pour aller traiter de la paix sur les lieux…

« Que l’établissement de Mazulipatam, Divy, Nizampatnam et Narsapour sont d’un prix inestimable pour la Compagnie par la nécessité reconnue à une compagnie commerçante d’avoir