Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 4.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le mémoire se termine :

1°) par une lettre du gouverneur de Madras à Salabet j., où il l’assure de la fidélité de Mahamet Ali, vainqueur de Chanda S. Si Salabet j. veut céder aux Anglais Ponnamally, St-Thomé et Divy, les Anglais lui donneront 2.000 hommes qui l’aideront en toute circonstance. Les Anglais demandent enfin à Salabet j. à céder à un autre qu’aux Français le pays qui s’étend entre Thevenapatam et Pondichéry.

2°) par une lettre de Salabet j. à Dupleix, en réponse à la précédente. En lui faisant part des propositions anglaises, Salabet j. lui dit qu’il a toujours confiance dans la France et dans la sincérité des sentiments de Dupleix, mais il ajoute que le contingent de Bussy est bien faible et qu’il est temps qu’arrivent des renforts.

« M. Dupleix a donc eu raison, conclut Amat, de ne pas retirer les troupes qui sont auprès de lui sans avoir informé la Compagnie des inconvénients qu’il y avait à le faire et d’attendre à ce sujet de nouveaux ordres de sa part, conduite qu’elle approuvera sans doute puisqu’elle ne tend qu’au bien de ses affaires. » (A. C. C2 84, fol. 4-14).

On aura pu remarquer que dans ces deux mémoires, dans le second surtout, d’Auteuil et Amat glissent avec légèreté sur les événements du Carnatic et qu’ils s’efforcent surtout de convaincre la Compagnie de la nécessité de ne pas abandonner le Décan d’où Dupleix tirait les principes de son pouvoir, qui étaient avant tout des principes de légitimité. On sait déjà que leurs arguments qu’appuyaient à vrai dire les succès indiscutables de Bussy, triomphèrent auprès de la Compagnie. Au moment où ils lui furent présentés, elle était résolue à faire les plus grands sacrifices pour la paix et paraissait