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achevé la perte des Anglais sans Anaverdi kh., gouverneur d’Arcate, qui les aida de son argent et de ses troupes. N’ayant pas plus d’hommes qu’il ne fallait pour la conservation de Pondichéry, Dupleix fit la paix avec les Maures.

Les dépenses faites pour les fortifications de Pondichéry et pour l’entretien de nos troupes avaient tout absorbé. Combien de fois les garnisons des comptoirs ne menacèrent-elles pas de passer à l’ennemi, si la paye manquait ! Dupleix soutint tous nos établissements de son crédit et de son argent. Un discours prononcé en 1748 à l’assemblée générale des actionnaires prouve assez combien on appréciait ses services. C’est à Dupleix seul qu’on doit le salut de Pondichéry. Anaverdi kh. avait rejoint son fils Mahamet Ali avec un corps de cavalerie pour s’unir aux Anglais. Si ceux-ci se fussent alors emparés de notre ville, ils n’y eussent certainement pas laissé pierre sur pierre ni un habitant.

Les avantages ultérieurs que Dupleix retira de cette politique procurent aujourd’hui à la Compagnie un revenu de 3.578.155 livres.

Article 2. — De l’envie que Dupleix a toujours eue d’avoir la paix dans l’Inde et des moyens dont il s’est servi pour y parvenir.

Si Dupleix eut été aussi disposé à la guerre que le prétendent ses ennemis, il n’eut pas en 1744 proposé un traité de neutralité au gouverneur de Madras ; en 1745, il n’eut pas reçu à Pondichéry le nabab d’Arcate et en 1747, il n’eut pas fait la paix avec lui.

Lorsqu’en 1749, les Anglais firent la guerre au roi de Tanjore, Dupleix ne vint pas à son secours malgré les engagements pris par Dumas.

Vers ce même temps, les Anglais s’emparèrent aux