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revenus qu’il espérait tirer de l’Inde ; ils augmentèrent, disait-il, et seront plus que suffisants pour les dépenses du pays, en sorte que tous les fonds qu’on enverra d’Europe seront employés en entier au commerce. (B. N. 9355, p. 173).

Mêmes considérations exposées à Machault le 21 novembre :

« La Compagnie ne manquera pas de vous faire part des nouvelles acquisitions que les circonstances m’ont permis de faire pour elle. Elles sont considérables et lui font tout d’un coup un moins dans ses dépenses dont elle sera flattée. D’un autre côté je lui présente deux objets non moins importants. L’un [l’envoi de nouvelles troupes] ne peut avoir lieu qu’au tant que vous voudrez bien y donner quelque attention, l’autre [empêcher une entente des Maures et des Anglais] dépend d’ici et les circonstances décideront de sa réussite.

En même temps que je lui présente un état de ses nouveaux revenus, je passe dans les dépenses une garnison d’au moins 1500 hommes blancs dans cette ville. L’utilité en étant visible et n’occasionnant pas une diminution dans les fonds de la Compagnie, j’ai lieu d’espérer que vous voudrez bien donner vos ordres pour que les choses soient mises sur le pied que je présente. C’est l’unique et vrai moyen de correspondre au but que vous vous proposez, Monseigneur, de pousser aussi loin que les autres nations le commerce en général. » (B. N. 9355, p. 166).

La politique de Dupleix est déjà mieux déterminée ; il n’y manque que la formule expresse de l’agrandissement territorial ; mais qu’est-ce que la cession de Mazulipatam et des aldées de Villenour et de Karikal si ce n’est un accroissement de notre domaine ? Si la formule n’est pas encore insérée dans un texte, elle est déjà écrite sur le sol de la colonie. Les bases théoriques et pratiques de la