§ 7. — La prise de possession des quatre circars.
Revenons à Aurengabad.
La cession des quatre circars couronnait trois années de succès à peu près ininterrompus. La nation française était élevée au plus haut point de gloire et, ce qui ne gâtait rien, nos troupes allaient enfin être payées avec des ressources régulières et permanentes : on pouvait du moins l’espérer. Bussy ne tira nulle vanité de ce résultat, mais ses opinions sur le Décan furent modifiées. La facilité avec laquelle il avait triomphé l’autorisa à penser que Dupleix avait peut-être raison de vouloir rester indéfiniment dans le pays et il ne parla plus de l’évacuer. Bien mieux, sur des bruits venus de France qu’on voulait rappeler nos troupes comme gage de nos sentiments pacifiques, il prit l’initiative de réclamer leur maintien. Dans une lettre écrite le 16 décembre à Roth, qui allait rentrer en France[1], il lui disait que notre retraite serait
- ↑ Roth était un ancien marchand de la Compagnie qui avait longtemps séjourné en Chine et terminait à ce moment un voyage d’étude dans l’Inde. En dehors de Pondichéry, il visita Mazulipatam et le Bengale. À son retour en France (automne de 1754.), il fut nommé directeur de la Compagnie.