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seulement des rescriptions sur les gemidars de ses dépendances, persuadé d’ailleurs qu’ils ne s’acquitteraient de rien. Or il pouvait parfaitement verser 3 à 4 laks. Moracin n’en accepta pas moins les rescriptions, sauf à faire rentrer l’argent par ses cipayes au moment des récoltes. Entre temps, Jaffer Ali remporta quelque succès sur Viziam Raja ; il n’en fallut pas davantage pour lui ramener Moracin, qui le félicita de ses succès et se proposa pour imposer un accommodement à Viziam Raja. (octobre 1753). Sur la nouvelle d’ailleurs erronée de la mort de Jaffer Ali ou de son père qui aurait été tué, Moracin, dont la politique restait invariable sous une apparence de mobilité, suggéra à Bussy l’idée de s’entendre avec Viziam Raja pour Chicacol et Rajamandry, tandis que l’on donnerait Ellore et Moustafanagar soit à Mirza Ismaël Beck soit au fils de Calender kh. Ismaël Beck était l’homme de confiance de Moracin.

Les choses en étaient là lorsque Moracin apprit par une lettre du 28 novembre datée d’Aurengabad que les quatre circars venaient enfin de nous être cédés. La vie de nos établissements de la côte va désormais se confondre avec celle de l’intérieur, ou du moins elle s’en différenciera si peu qu’il vaut mieux désormais les confondre en un seul et même récit.


Mais de même que nous avons donné précédemment un tableau sommaire des revenus de nos provinces du littoral, nous ne terminerons pas cet exposé qui leur est propre, sans indiquer aussi les revenus de l’année 1753. Ils étaient en augmentation sensible sur ceux de l’année précédente, puisqu’ils s’élevaient à 994.896 rs. contre 379.251. Il est vrai que ceux de la province de Condavir étaient venus s’y ajouter. Ils se répartirent de la façon suivante :