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durant la majeure partie de l’année nos possessions se trouvèrent sous le contrôle de Martin à Condavir, Panon à Narzapour, de la Selle à Nizampatnam, Drugeon à Divy et le Ridée dans le paragana de Devracotta. Le comptoir de Montepelly fut créé seulement au mois de mars ; voisin du raja d’Ongol, il était le plus exposé aux attaques[1].

L’administration était facile et les revenus rentraient à peu près régulièrement, lorsque à la fin de février Goupil

  1. À titre de document ou de curiosité — comme on voudra — citons un état de quelques demandes pour Mazulipatam et dépendances qui fut formulé par Moracin le 9 janvier 1753 :

    le portrait du roi en grand et ceux de toute la famille royale,

    quelques tableaux peints, sujets de la fable et paysages et quelques gravures,

    quelques tableaux sujets sacrés pour la chapelle, un grand pour le fond de l’autel, quelques ornements d’autel et vases sacrés,

    les ordonnances, des traités de fortification et de la défense des places,

    quelques glaces à bordures dorées depuis 3 jusqu’à 5 pieds de hauteur,

    quelques tables de marbre montées sur des pieds en console et ornements de gouvernement,

    deux pendules,

    deux horloges, l’une pour l’église, l’autre pour mettre au dessus de la grande porte de la ville de Mazulipatam,

    quelques curiosités comme caves garnies en argent, fusils fins, etc. propres à faire présent aux Maures,

    des provisions de vin et des marchandises de luxe destinées directement pour Mazulipatam ainsi que la Compagnie en destine pour les autres comptoirs,

    6 petites pièces à minute de fonte de 2 livres de balle montées sur leurs affûts,

    6 petites pièces à minute de fonte de 1 livre de balle montées sur leurs affûts,

    de la calemande ou autre étoffe de laine propre à faire des gargousses pour les susdites pièces à minute,

    2000 liv. de poudre fine pour les artifices et pour la chasse,

    1000 liv. de plomb à giboyer, petit quatre,

    4 bonnes longues vues pour découvrir en mer, les rades étant éloignées. »

    (A. C. C2 84, p. 123).