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dans l’ouest. Mazulipatam était à six lieues au nord de la Quichena.

La province de Mazulipatam était dans son ensemble très fertile en riz : il n’y avait pas de manufactures de toiles proprement dites, mais plutôt des établissements où l’on imprimait une grande quantité de tissus qui venaient du dehors et même du Bengale. On les réexportait sous forme de toiles peintes fort appréciées. Il y avait en outre à Mazulipatam et dans les paraganas de Tondour et de Boudara des salines fort importantes. Sur un revenu total de 90.393 rs., qui fut celui de 1751, les salines rapportèrent à elles seules 43.206 rs., les droits de douane 23.743 rs. et la ferme des terres et cocotiers de Narzapour 10.800 rs. Des droits divers s’élevant à 12.654 rs. forment la différence.

La province de Nizampatnam, distraite de celle de Gondavir au temps de Nizam oul Moulk, était beaucoup moins riche et moins peuplée. Quoiqu’elle s’étendit en grande partie le long de la mer, elle n’y avait aucun abord facile. Elle confinait au nord à la rivière de Chepler et au sud à celle de Gondegamma. Peu de profondeur dans l’intérieur des terres, où ses aldées s’intercalaient assez souvent entre celles de la province de Condavir, plus étendue et plus industrieuse. À part la région de Montepelly, d’où l’on tirait les plus beaux mouchoirs que l’on put envoyer en France, le reste de la province ne contenait en 1751 qu’environ 500 métiers fabriquant des mouchoirs et des guingans de toute espèce. Les revenus de la province de Nizampatnam furent en 1761 de 32.333 rs., provenant presque entièrement de l’évaluation du sel qu’on trouva lors de la prise de possession au mois de mars.

La province de Condavir que nous venons incidem-