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capitaine. Cependant, quand Dupleix tomba, les relations entre eux étaient à peu près interrompues et une rupture complète était imminente. Ces cavaliers nous rendirent très peu de services ; Morarao était rarement disposé à concerter son action avec la nôtre ; il préférait faire corps à part, en une attitude semi-indépendante, afin de pouvoir se livrer plus aisément à des opérations personnelles plus lucratives.

Un cipaye monté touchait 25 rs. par mois ; il devait fournir son cheval et si celui-ci était tué, on lui en remboursait la valeur. Un cheval était estimé 480 rs.

Abder Rhaman, frère de Chek Assem, et l’un des défenseurs de Pondichéry, était le chef le plus autorisé des cipayes à cheval. Il suivit Bussy dans le Décan, où il changea de nom et de conduite. Il s’appela Muzaffer k., se para d’honneurs qui déplurent à Dupleix, formula d’inadmissibles exigences et risqua ainsi la disgrâce la plus complète. Dupleix dut le menacer pour le faire rentrer dans le devoir. Muzaffer k. finit par passer au service des Marates et combattre contre Bussy.

Les cipayes à cheval ne formaient pas un corps spécial avec un commandant particulier ; ils complétaient la compagnie d’infanterie plutôt qu’ils ne s’en distinguaient et c’était le même capitaine qui commandait les uns et les autres.

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La paie des troupes était envoyée au commandant en chef qui répartissait la somme entre les diverses compagnies. Pour les dépenses générales d’administration, telles que nourriture des détachements, frais d’hôpital, transports de l’artillerie et des munitions, paie des espions et des déserteurs, c’était un fonctionnaire indien, l’arombatté, sorte d’intendant, qui en était chargé. Sous