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« Said Lasker kh. (ministre du Décan) est un fort honnête homme, mais un honnête homme parmi les Maures ne fait qu’un coquin ailleurs. L’avarice possède toujours tous ces gens-là et ils ont toujours autour d’eux une bande de misérables qui leur soufflent perpétuellement mille chimères et mille mauvais comptes, de sorte que l’on ne peut jamais compter sur une amitié constante. » (D. à Bussy, 25 oct. 1751).

« Les Maures qui ne savent rien prévoir se livrent tout entiers au présent et les réflexions ne viennent qu’après. » (D. à Moracin, 14 déc. 1753).

« La vivacité ni l’exactitude ne sont pas les vertus communes des Maures. »

« Les Maures sont pitoyables pour ceux qui tombent en faute ; c’est aussi ce qui engage les autres d’en commettre tous les jours : ils savent l’impunité. » (D. à Law, 14 nov. 1751).

« Tous ces amaldars sont des noirs ; c’est tout dire. Ne vous arrêtez point à relever tous leurs mensonges. Vous ne finiriez pas. » (D. à Durocher, 1er août 1754).

« Tous les Maures sont des coquins ; ainsi ne soyez point surpris de ce que vous entendez dire, mais en même temps il n’y a rien de si lâche. » (D. à Bussy, 14 février 1751).

Chanda Sahib, quoique plus libéral et plus généreux que les autres Indiens, est cependant « du même caractère que tous les Maures, qui, comme vous l’éprouvez tous les jours, sont les plus grands misérables en même temps que les plus grands poltrons. » (D. à Bussy, 12 mai 1751).

« L’ingratitude est un vice presque naturel aux Asiatiques et surtout aux Maures. » (D. à Bussy, 23 oct. 1751).

« Défiez-vous de tout le monde, de Chanavas kh. (ministre du Nizam) comme de tous les autres. Vous avez mieux qu’un autre expérimenté le peu de compte que l’on peut faire des serments et des promesses de tous ces gens-là. Votre présence seule peut leur en imposer. » (D. à Bussy, 10 juin 1754).

« Vous devez vous munir de patience, surtout avec une nation dont vous ne connaissez pas encore les allures…