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reconnaissance à leur profit des terres de Ponnamali et de Trivendipouram,

exemption pour la ville de Madras de toute redevance au nabab d’Arcate,

pas d’augmentations de droits pour le commerce anglais.

En revanche :

Les Anglais devraient retirer leurs troupes de Trichinopoly, Arcate, Ghinglepet et autres lieux,

ils ne donneraient à l’avenir aucun secours à Mahamet-Ali ;

ils reconnaîtraient enfin comme nabab celui que désignerait Salabet j.

Dans le cas où les Anglais seraient disposés à accepter ces conditions, Mainville et St-Aulas, major des troupes, étaient autorisés à signer le traité, sous la garantie respective de Nandi Raja et de Morarao, mais Dupleix ne se faisait aucune illusion sur le refus des Anglais. Les ouvertures de Lawrence, autant qu’on peut les considérer comme sérieuses, n’eurent aucun résultat. L’Inde est, avons-nous dit plus d’une fois, le pays des négociations subtiles, contradictoires, avortées et sans cesse renaissantes. Les suggestions de Lawrence étaient à peine écartées par la nature des conditions de Dupleix que Nandi Raja nous faisait des propositions d’un autre caractère. Il demanda qu’on lui remit Trichinopoly aussitôt la prise de la ville, sans attendre l’exécution de toutes les stipulations financières prévues, c’est-à-dire le paiement intégral des 11 laks. Dupleix y consentit à condition que tout ce qui lui était dû à ce jour lui fut payé comptant en lettres de change ; quant aux 11 laks il acceptait qu’ils lui fussent payés après la chute de la place mais seulement deux mois après et pour garantie de cette somme, il voulait