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3°. On assurerait également à la Compagnie le territoire considérable de Trivendipouram près Goudelour, dont elle s’était mis en possession sans aucun titre.

4°. La Compagnie anglaise serait remboursée de tous les frais de la guerre et de toutes les sommes qu’elle avait avancées à Mametalikhan et sur les revenus de la province du Carnate et sur la garantie de la Compagnie française.

5°. La Compagnie française donnerait à la Compagnie anglaise toutes les sûretés nécessaires pour la liberté de son commerce.

6°. En conséquence des articles ci-dessus, la Compagnie anglaise évacuera les places et pays dépendant du Carnate dont elle s’est emparée pendant les troubles.

7°. Il sera formé pour Mametalikhan un gouvernement honorable dans telle partie du Décan dont conviendront les parties contractantes ; dans la jouissance duquel gouvernement il sera maintenu sous la garantie des Compagnies anglaise et française.

8°. Le dit Mametalikhan sera déchargé et demeurera quitte de toutes les sommes dont il est redevable au cazena du Décan et moyennant les articles ci-dessus, il évacuera toutes les places, terres et pays du gouvernement du Carnate.

9°. À l’égard du roi de Tanjore, il sera maintenu et conservé dans la possession de ses états sous la garantie des deux Compagnies.


Les commissaires anglais reçurent cette déclaration sans donner aucun signe d’approbation ou de désapprobation et la séance fut levée.

Une troisième conférence s’ouvrit le 25. Le courrier de Madras était revenu, mais contrairement aux promesses faites par les députés, il n’apportait aucune des patentes de Nazer j., de Gaziuddin et du Grand Mogol. Saunders avait jugé inutile de les produire, convaincu, dit Orme, que leur examen multiplierait les discussions sans