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verrons au bout de quelques semaines le quélidar se réclamer à nouveau de l’amitié de Dupleix et mettre sa défection de décembre sur un malentendu. En attendant, la place de Chettipet, sans passer directement au pouvoir des Anglais, cessa d’être soumise à notre influence. Sa perte, en isolant de plus en plus nos troupes, les privait d’un point d’appui ou d’une retraite.

Les incidents de Chettipet comme l’affaire de Tirnamallé et même la quasi rupture de nos relations avec Mortiz Ali n’étaient ni isolément ni en bloc des événements d’une grande gravité. Si Dupleix n’eut connu que ces déconvenues, il eut pu considérer qu’elles n’entamaient ni son prestige ni sa puissance ; mais elles correspondirent à nos trois insuccès devant Trichinopoly et il lui fallut bien se rendre compte qu’il serait peut-être prudent de conjurer le Destin par quelques sacrifices au moins apparents à l’esprit de paix et de conciliation.