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de son propre mouvement leur faire quelques gracieusetés, il leur serait permis de les accepter, mais elles devraient être au préalable soumises à son assentiment. C’était ouvrir la porte à de nouveaux abus et ils ne tardèrent pas. Au risque de compromettre notre situation, les successeurs intérimaires de Bussy en 1753, Goupil et Main ville, réclamèrent des gratifications avec une insistance dépourvue de bonne grâce et même d’habileté. Tout allait se gâter sans le retour inattendu de Bussy.

Résumons ces quelques pages. Des chiffres que nous venons d’énumérer, on peut conclure que la politique de Dupleix coûta officiellement 66 à 67 millions, qui furent couverts par les ressources suivantes :

revenus des concessions 
7.066.000
revenus d’Arcate 
2.391.000
recettes particulières 
3.699.000
fonds des princes maures 
3.492.000
fonds du Décan 
21.500.000
fonds de la Compagnie 
20.924.000
avances de Dupleix 
7.200.000
     En d’autres termes :
recettes de l’Inde 
38.148.000
fonds engagés pour ou par la Compagnie 
20.924.000
avances de Dupleix 
7.200.000
                              Total 
66.272.000

Il y eut probablement cinq à six millions d’autres revenus moins avoués ou de gratifications plus ou moins volontaires dont le quantum ne peut être déterminé. On dépasse ainsi très sensiblement le chiffre de soixante--