Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 3.djvu/337

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dupleix, en faisaient autant. On eut dit que c’était nous qui étions à son service. Ses actes démentaient constamment ses paroles toujours soumises et déférentes. Il entretenait contre nos ordres un vaquil auprès de Mahamet Ali, et, malgré la neutralité du Tanjore, il en faisait ravager le territoire par sa cavalerie ; il est vrai qu’elle ne pillait pas moins les aldées de Chilambaram, que nous venions d’acquérir. Maissin passait son temps à lui faire des représentations ; à la fin il dut lui déclarer, sur l’ordre de Dupleix, que, si ces pillages continuaient, nos hommes tireraient sur ses cavaliers comme sur des ennemis. C’était à croire parfois que Morarao voulait nous abandonner ; de peur qu’il ne retournât au service des Anglais, Dupleix continua à le supporter.