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Dupleix obtiendra pour lui de Salabet j. le paravana d’Ascotte, Colar, Goutti, Percunda et les jaguirs ordinaires de ces quatre forteresses (art. 4).

Morarao et Dupleix partageront par moitié le butin qu’ils pourront faire soit en bataille soit dans les forteresses (art. 5).

Dupleix a déjà donné un lack à Morarao, Papiapoullé lui en donnera un autre dans deux mois. Deux autres lacks lui seront encore remis lorsqu’il obtiendra la permission de s’en aller (art. 6).

Dupleix lui remboursera les chevaux tués. Quant à ceux qui seront pris par les Français ou les Marates, chacun gardera ses prises (art. 7).

Si Salabet j. venait du côté de Pondichéry, Dupleix lui ménagera une audience pour Morarao (art. 8).

Morarao restera à notre service avec son armée jusqu’à ce que les affaires du pays soient terminées, et — paragraphe qui eut plus tard son importance — jusqu’à ce que Dupleix lui eut donné la permission de s’en aller (art. 9).

La paie de l’armée de Morarao commencera ce même jour 20 décembre (art. 10)[1].

On remarquera qu’il n’est pas question du nombre d’hommes que Morarao devait nous fournir ; mais on sait d’autre part qu’il fut fixé à 4.000 cavaliers et 2.000 fantassins.

Ces conventions arrêtées, Morarao entra dans Pondichéry le 25, moins comme le chef d’une bande que comme un souverain. Ananda nous dit qu’on s’apprêtait à le recevoir avec les mêmes honneurs rendus jadis Muzaffer j. ; malheureusement son récit nous manque pour les journées du 23 au 28. Nous savons seulement que Morarao parut enchanté de l’accueil qu’il reçut. Il resta à Pondichéry jusqu’au 31 au matin, date fixée pour la

  1. B. N. 9159, p. 347.