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auprès de Mahamet Ali et qui étaient sous les ordres d’un de ses généraux nommé Innis khan.

C’était le prélude de la rupture définitive, et le 23 octobre, Dupleix la considérait comme accomplie, lorsqu’il écrivait à Brenier que maintenant la paille était absolument rompue entre le Maïssour et Morarao d’une part, les Anglais et Mahamet Ali de l’autre et qu’il attendait prochainement la jonction des premiers. Il ne s’agissait plus que d’apposer les signatures.


Accords avec Morarao. — Ce fut encore l’affaire de deux mois avec Morarao et de plus de quatre avec le Maïssour. Dans l’Inde, tout se fait avec une certaine lenteur. Le 12 novembre, il vint à Pondichéry un vaquil de Morarao, nommé Suba Rao, qui arrêta les termes généraux de l’accord à intervenir entre son maître et Dupleix : mais Morarao lui-même ne vint qu’un mois après. Lorsqu’il fut près de Gingy, Dupleix recommanda à Brenier de lui faire autant d’honnêtetés qu’il était possible et même de lui faire visiter la forteresse, si tel était son désir. Toute une petite armée fut envoyée à sa rencontre jusqu’à Villapouram ; enfin, le 20 décembre il arriva à Valdaour, où plusieurs hauts personnages de son entourage l’avaient précédé. Il y fut reçu par trois envoyés de Dupleix, du Bausset, Albert et Aubert qui l’y retinrent pendant quatre jours pour arrêter et signer les derniers termes de l’accord. Les conventions essentielles furent les suivantes :

Un présent lui avait été remis à son arrivée ; lorsqu’il aurait la permission de partir, il lui en serait donné un autre digne d’un homme de distinction (art. 1).

Papiapoullé, receveur général des finances du Carnatic, lui paierait tous les mois 125.000 rs (art. 2).