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que lorsqu’ils seront connus d’elle, l’Angleterre elle-même rappellera ses serviteurs aux convenances et au respect des traités, et même les rappellera de l’Inde tout simplement.

Si l’on en pouvait douter, que signifieraient des phrases comme celles-ci, qui se trouvent au cours de la lettre :

« Que voulez-vous que pensent nos maîtres, lorsqu’ils sauront la tournure que vous affectez de donner aux choses les plus simples, et qu’en pensera le public éclairé ?

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« Ce petit épisode [l’affaire du drapeau de Combaconam] ne sert qu’à prouver votre acharnement à nous contrecarrer partout où vous le pourrez et à faire connaître l’usage et le commerce que votre nation fait d’un pavillon aussi respectable que celui de Sa Majesté Britannique, que l’on ne craint point d’avilir en le vendant au premier nègre qui en veut faire usage, qui le cache et le retire aussitôt qu’il croit n’en avoir plus besoin. Ces excès et cette conduite pourront-ils jamais être approuvés de vos supérieurs ni de vos compatriotes ? les uns et les autres sont en droit de supplier Sa Majesté Britannique de châtier exemplairement les profanateurs de son autorité et de son pavillon. »

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« Cette protection qui ne vous a jamais été demandée que par un rebelle, est extrêmement fâcheuse à ceux dont vous prétendez défendre les droits et certainement vous ne devez attendre qu’un retour fâcheux pour toute votre nation que vous compromettez un peu trop aveuglement. »

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« Vous n’êtes pas plus frappé de la perte considérable en hommes que ces troubles occasionnent à l’état d’Angleterre ; vous oubliez le commerce et le crédit de votre nation et vous faites vos efforts pour les anéantir tandis qu’il n’a tenu qu’à