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avec Al. Hume, l’ancien gouverneur de Calcutta. Dans d’autres circonstances, assez rares il est vrai, il tint à prouver par des attentions particulières à l’égard de quelques uns de nos ennemis, que l’amour du pays n’est

    dans la suite même à notre préjudice. » — (Duval de Leyrit à Montaran, 5 octobre 1755. B. N. 9161, p. 29).

    « Si nous abandonnons nos concessions, nous serons exposés indubitablement au mépris des peuples et nous recevrons des avanies partout où nous garderons quelque établissement… Les Anglais n’omettront rien pour animer contre nous ceux qui seront déjà disposés à nous faire des avanies. Leur conduite régulière à notre égard partout où nous avons des établissements est une preuve incontestable de celle qu’ils auront dans la suite, sans égard à aucuns traités ni à aucune promesse, quelque solennels qu’ils puissent être. Je dis plus, notre relâchement et nos sacrifices les fortifieront dans l’espérance de nous expulser tout à fait de l’Inde et dès lors ils emploieront tout leur art et toutes leurs intrigues pour y parvenir. » — (Moracin à Godeheu, 20 novembre 1754. B. N. 9160, p. 118).

    « Écrivez d’un ton ferme à M. Pigot [gouverneur de Madras] ; c’est la façon dont les Anglais veulent qu’on corresponde avec eux. Il ne faut ni invectives ni mollesse dans le style. » — (Instructions de Godeheu à Duval de Leyrit. Mémoire de 1764, pièces justif., p. 7).

    « Vous avez bien raison de dire que notre espérance aujourd’hui est dans l’insolence des prétentions anglaises. Il y a apparence qu’ils en proposeront de si extravagantes qu’ils nous forceront à les rejeter. » — (Moracin à Bussy, 22 septembre 1754. Mémoire de Dupleix de 1759, p. 109).

    « Dans la position où je me trouve, je souhaiterais bien avoir des ordres pour agir contre les Anglais. Je puis dire, sans trop me vanter, qu’ils seraient bientôt expulsés des établissements qu’ils ont sur nos domaines du nord. Si cette nation trouvait jour à nous prévenir avec la moindre apparence de réussite, elle ne se piquerait pas, comme nous, d’une délicatesse dont les suites sont souvent préjudiciables. » — (Bussy à Dupleix, 20 janvier 1757. B. N. 9158, p. 350).

    « Si malgré cette attention de M. Dupleix (à régler les choses correctement avec les Anglais), Mrs les Anglais veulent nous chercher chicane, j’ai trop bonne opinion de la fermeté du ministère pour