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Dupleix ne reconnaissait à nos adversaires aucun mérite. La vérité est tout autre ; comme tous ceux qui ont fréquenté les Anglais en particulier, il n’était nullement insensible aux qualités de courtoisie et d’amabilité qui rendent parfois leurs relations si charmantes et si déli-

    pas se corriger et se croit être en droit de violer impunément le droit des gens ». — (Bussy au marquis de Lavora, gouverneur de Goa, B. N. 9161, p. 160).

    « Rien n’est respectable pour les Anglais quand ils pensent que leurs démarches pourront améliorer leur commerce ; ils en ont donné assez de preuves pour justifier cette idée. » — (Mémoire de d’Espréménil du 18 septembre 1753. B. N. 9155, p. 321).

    « Tout prouve que les Anglais sont éloignés de cette bonne foi et de la franchise avec lesquelles nous cherchons à terminer nos différends ». — (Duval de Leyrit à Montaran, 5 oct. 1755. B. N. 9161, p. 33).

    « Jamais les traités n’empêcheront les Anglais de satisfaire leur esprit de prédomination. » — (Duval de Leyrit au comité secret, 16 oct. 1755. B. N. 9161, p. 68).

    « Les Anglais nous donnent pour des vérités ce qui n’a jamais existé. » — (Duval de Leyrit au comité secret, 15 janvier 1756. B. N. 9161, p. 69).

    « L’expérience nous prouve tous les jours que toutes nos condescendances ne servent qu’à les [les Anglais] rendre plus durs et plus difficiles et ne font que les exciter à augmenter leurs prétentions. » — (Duval de Leyrit au Comité secret, 12 février 1756. B. N. 9161, p. 75).

    Après avoir renversé le gouvernement maure de Surate, en 1748. « cette nation (l’anglaise) était devenue si arrogante qu’elle méprisait généralement toutes les autres ; leurs serviteurs semblaient être encore plus impertinents que leurs maîtres. Tous les jours ils insultaient de parole et quelquefois de fait les gens du nouveau gouvernement qui ont tout souffert avec patience, espérant que les Anglais rentreraient en eux-mêmes… Je croyais bien qu’il y avait des hommes fourbes, mais je ne pensais pas que deux conseils et deux chefs de nation le puissent être à tour de rôle. En se perdant eux-