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voyage de Patna[1]. Nehou le Mouton mourut le 15 décembre.

En 1738, la garnison fut renforcée (15 septembre) par un détachement de 50 hommes commandés par le capitaine Dupuy-Planchard, remplaçant Nehou le Mouton, et quinze jours plus tard par un nouveau détachement de 40 hommes avec le lieutenant Coquelin et l’enseigne Lavergne.

En 1739 il y avait un lieutenant de trop à Chandernagor ; Coquelin qui ne pouvait supporter le climat du Bengale repassa à Pondichéry. Gassonville reçut la croix de Saint-Louis.

L’enseigne Courtin fut envoyé au Bengale le 5 août 1740. Lavergne mourut le 11 avril et le capitaine Charles Dupuy-Planchard, major de la garnison, le 4 novembre suivant, âgé de 39 ans.

Enfin, en 1741, il manquait à Chandernagor, un sous-lieutenant, deux enseignes ; par contre, il y avait trois lieutenants de plus qu’il ne fallait : Dumas les fit revenir à Pondichéry. Kermain fut envoyé comme enseigne dans le courant d’août. Une commission de capitaine fut envoyée à Roussel de Saint-Remy, pour remplacer Dupuy-Planchard, et des brevets de lieutenants et de sous-lieutenants à Pochauvin de Marson, Charpentier, Coquelin, revenu au Bengale, Voyard de Maison Rouge et Martin. Duplan fut nommé lieutenant et Courtin sous-lieutenant ; les trois capitaines en fonction à la fin de 1741 étaient donc Macaffry, Gassonville et Roussel de Saint Rémy.

  1. Miraillet fut tué l’année suivante à Goa dans une dispute avec un autre officier français nommé Salvan, qui était un parent éloigné du Cardinal de Fleury. Le vice-roi, après avoir étudié l’affaire, estima que Salvan s’était trouvé en état de légitime défense et lui permit de passer à Madras pour rentrer en Europe. À Madras, Salvan s’aboucha avec Dumas pour revenir par un navire français, mais il n’obtint pas de promesses suffisamment précises qu’il ne serait pas inquiété à son arrivée et il préféra passer au Bengale chez les Hollandais, qui lui assurèrent son retour jusqu’à Lisbonne où il resta. Avant son départ. Dupleix lui fit une avance personnelle de 3.000 roupies, par considération pour la personne du Cardinal. Bacquencourt était chargé de faire valoir ce service aussi adroitement que possible au tout-puissant ministre. (B. N., 8981, p. 53).