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dans l’examen des affaires religieuses un esprit moins absolu. Sans s’émouvoir ni s’indigner, il ne put cependant s’empêcher de faire à Dupleix : (16 mars 1737) une observation un peu malicieuse qui ne manquait pas de justesse : « Nous sommes surpris que ces Pères vous manquent aujourd’hui de reconnaissance des services que vous leur avez rendus dans l’affaire de la cure. » Et moins brutalement il reprenait les arguments de Lenoir : « Si on avait pris cette précaution à Chandernagor quand on y a introduit les Jésuites (c’est-à-dire obtenu d’eux une soumission de se retirer et de cesser toutes fonctions à la simple réquisition du chef du comptoir) la Compagnie serait encore aujourd’hui la maîtresse de disposer de la cure ou aumônerie et ces religieux seraient plus traitables ; nous avons prévu tous les inconvénients qui peuvent résulter de leur titre de curé de Chandernagor et en avons informé la Compagnie ; elle n’y a pas fait l’attention qu’elle devait. M. le Gouverneur a parlé au R. P. Legac, supérieur et au P. Gargan, son successeur, du refus que font les Pères Jésuites de Chandernagor de dire les vêpres à la loge les dimanches, il n’a rien pu gagner ; ce sera à la Compagnie d’y pourvoir. »

Le P. Duchamp resta près de six ans curé de Chandernagor. Il se retira volontairement en 1738 et fut remplacé le 2 mai par le P. Charles de Montalembert[1], qui se retira lui-même peu de semaines après et fut à son tour remplacé, — 30 septembre — par le P. Claude Stanislas Boudier, trois fois nommé.


  1. Montalembert (Charles de), né à Cognac en 1682, arriva dans l’Inde en 1715 et la même année à Chandernagor. Revint à Pondichéry pour motifs de santé en 1727. Fut curé de Chandernagor du 2 mai au 30 septembre 1738. Alla aux îles Nicobar en 1741 et mourut à Pondichéry en 1743.