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chaient médiocrement. Alors que la disette régnait toujours à Pondichéry, il fit passer à Madras au mois de juillet un vaisseau chargé de riz. Lenoir releva le procédé en ces termes : « Si nous avons quelque secours à espérer dans un temps aussi malheureux, c’est des colonies françaises que nous devons l’espérer : vous n’ignorez pas la conduite que tiennent les Anglais à votre égard et combien ils séviraient contre des Anglais qui les auraient frustrés d’une cargaison de grains en pareille conjoncture[1]. »

Nous ne connaissons pas les explications de Dupleix.

Pour les relations avec les îles de France et de Bourbon, Dupleix reçut de la Compagnie elle-même l’instruction formelle de ne rien envoyer désormais dans ces îles sans des ordres et des états remis de Pondichéry[2].


1734-1735.

Au printemps de 1735, Dupleix avait deux vaisseaux en route pour la côte Malabar : l’un toucha Cochin le 14 janvier et l’autre, avec Vincens comme subrécargue, le 10 février. Le Diligent après avoir déchargé des marchandises à Surate était revenu à Mangalore, d’où il était parti pour Bender Abbas en compagnie des Quatre-Sœurs, avec une cargaison de riz. Le Chandernagor allant à Djedda était passé à Mahé le 13 mars et l’Union en était partie le 20 pour continuer sa route pour Bassora, où l’on espérait que le commerce serait meilleur que les années précédentes. L’Entreprenant avait pris une cargaison à Mahé et était allé ensuite à Mascate ; la Naïade, après avoir

  1. C. P., t. I. Lettre du 8 octobre 1734, p. 289.
  2. A. P., 102, p. 114.