fice. Dans d’autres, il est vrai, on devait quelquefois s’estimer heureux de retirer son capital.
Dupleix ne fut pas un des moins ardents à courir la chance ; il s’intéressa chaque année dans presque tous les voyages qui s’organisèrent à Chandernagor pour la mer Rouge, le golfe Persique, les Maldives, Achem, Malacca et Manille. Il eut voulu également faire le voyage de Chine, réservé à Pondichéry, mais même en s’adressant au concours amical de Dumas, il ne put mettre ses projets à exécution. Il dut dans les mêmes conditions renoncer au commerce du Pégou.
Malgré cette exclusion, son champ d’action était encore très vaste, il ne lui suffisait pourtant pas. Il essaya d’une entreprise commerciale en Assam, un pays alors inconnu où jamais Européen n’avait encore pénétré, il songea à aller au Népal, qui confine au Thibet ; il organisa trois expéditions à Mozambique, enfin — et ce n’est pas la moins curieuse de ses conceptions, — il proposa au ministre et à la Compagnie de faire à ses frais une reconnaissance des terres australes, si l’on voulait lui en concéder le privilège commercial.
Il s’intéressa également dans des armements à Pondichéry, d’abord avec Lenoir puis avec Dumas et avec ce dernier les rapports furent très fréquents ; l’un et l’autre étaient associés dans presque toutes les entreprises. Que de marchandises appartenant à Dumas Dupleix ne vendit-il pas au Bengale ! Dans la plupart de ses lettres, il n’est question que de placements de fonds, de dividendes dans les armements, de transfert de comptes, d’achat d’opium ou de salpêtre, de ventes de toutenague, de cire, de vermillon, etc. Nous sommes évidemment loin des grandes conceptions politiques qui ont illustré le nom de ces deux hommes.