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seau. D’après lui tous les départs s’étaient effectués en temps opportun, bien qu’à leur limite extrême et la faute des retards n’en était pas plus à Pondichéry qu’à Chandernagor.


1739.

Trois vaisseaux et 100.000 marcs étaient destinés au commerce du Bengale pour l’année 1739. De ces navires, deux seulement, le Chauvelin et l’Argonaute, arrivèrent à destination ; le troisième, le Philibert, se perdit fin juin par un temps calme à l’entrée du Gange par la mauvaise manœuvre d’un pilote anglais ; mais l’équipage et 30.000 roupies qui se trouvaient à bord furent sauvés. Le reste fut perdu, ce qui, d’après une première estimation de Dupleix, représentait près de 1.200.000 roupies dont 800.000 en argent et le reste en marchandises, y compris la valeur même du navire.

Les 60.000 autres marcs convertis en roupies à Alemparvé et envoyés par divers navires produisirent 1.207.995 roupies au lieu de 1.185.892 avec un bénéfice de 22.103 roupies pour Chandernagor. Le Conseil de Pondichéry y ajouta 5.000 marcs pour remplacer une certaine quantité d’or retenue au début de l’année au préjudice du Bengale afin de pourvoir aux envois pour Pondichéry et les îles.

Aux marchandises apportées par les navires se rendant directement au Bengale, vinrent s’ajouter 89 balles de draps, différents échantillons et 20 tonneaux de cristaux, arrivés par le Duc d’Orléans et le Maurepas et transbordés à Pondichéry. Le Pondichéry et le Saint-Joseph qui les apportèrent à Chandernagor y amenèrent aussi 100 tonnes de bois rouge, 375 candils de poivre de Mahé et des cauris venant de Mozambique.