ché, sans trop y compter, la succession de Lenoir et ne l’avait pas obtenue. De dépit, il avait songé à rentrer en France, mais retenu en même temps dans l’Inde par le désir d’y consolider sa fortune, il ne s’était arrêté à aucune résolution positive. Ses velléités de retour se précisèrent, il est vrai, après la mort de son père ; les biens laissés par le vieillard et les siens propres lui permettaient de tenir en France un rang honorable. Cependant il ne voulut pas partir sans laisser derrière lui un homme qui prendrait soin de ses intérêts. L’échec des projets de Vincens ruina tous ses calculs. Réduit, s’il ne voulait les liquider, à gérer lui-même ses affaires, il s’y résigna d’autant plus aisément qu’il venait de faire des pertes importantes que lui seul pouvait réparer.
On en verra le détail au chapitre du commerce d’Inde en Inde ; il suffit de dire ici qu’en 1739 Dupleix avait compromis presque tout son avoir dans l’Inde ; seuls les fonds placés en France lui restaient acquis et ils ne s’étaient pas accrus depuis 1737.
Ses revers ne l’avaient d’ailleurs pas abattu ; en toutes ses lettres il se montre plein de résignation en même temps que d’espérance et de courage. Le 3 janvier 1740, il écrivait à la Garde Jazier, capitaine du Duc de Bourbon :
« L’on a raison de dire que tous les projets de l’homme s’en vont en fumée et que quiconque a le dessein de se reposer se trouve souvent réduit à travailler plus que jamais. J’en fais cette année la triste expérience par la perte que je supporte de deux vaisseaux dans lesquels j’avais de très gros fonds. Ces deux articles font une diable de brèche à mes fonds et je vois avec peine les espérances de mon retour en Europe bien éloignées.
« Vous voyez, mon cher ami, que la fortune ne nous est pas