Page:Martin - Poésies complètes, 1857.djvu/242

Cette page n’a pas encore été corrigée
230
LE PRESBYTÈRE.

Moyennantun pourboireacceptédu garçon.
Pour dégagerla cour qu’obstruaitmaint décoinbre,
Despauvresdu paysj’ai pris un certain nombre :
Hommes, femmes, enfants, ils s’escrimentlà tous,
Petitspour quelquesliards, et grandspourquelqussous.
Parmi les plus zélésDoffémontse signale ;
Voussavez, Doffémontqui porte votre malle,
Lorsqu’àPouillyvousprend le cochede Tergnier,
Doffémontqui me sert parfoisde jardinier.
Tout va donc pour le mieuxet sans trop de dépense.
A ce propos, j’ajoute ici, puisquej’y pense,
Que, dans votre grenier, on pourrait aisément
D’une doublemansardeavoir l’emplacement :
La moins belle des deux serait pour votre bonne ;
Quantà l’autre (je croisque cette idéeest bonne),
J’en ferais au poëte un asile secret,
Où vers lui, chaqueaurore, Apollondescendrait.
Pour huit centsfrancsdeplus(je metsla choseau pire),
Vousplanerezde là commesur votre<mpire. »
le répondis : « Je cèdeà la tentation,
Car près du ciel se plait la méditation. »
De la dépenseainsis’allongeaitle chapitre.
Troissemainesplus tard une nouvelleépih’c
Medisait : « Maintenant, arrivezau plus tut ;
On.a besoinde vous : les ouvrierstantôt
Ont planté sur le toit le fier bouquetde hétru
Quidit que la maisonpeut recevoirsonlllaill’.
Arrivez  ; les détails sont affairede goùt ;
Nousdevronsdésormaisvousconsultersur t’Iut :
Sur le prix et le choixdes papiers, sur le marbre
Dechaquecheminée)enfinjusque sur l’arbre
Dontle bois, aplanipar un souplerabot ;
Formeravosparquetsmenacésdu sabot.