Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
98
ARIEL
ÉPITAPHE D’ARIEL
Si mon rêve est limpide et de fleurs embaumé,
Louez-en-le doux mois de mai.
Je ne suis qu’humble source, et, lorsque l’on m’admire,
C’est qu’en moi le printemps se mire.
Et si mon chant est doux, louez-en maint oiseau
Dont ce chant ne fut que l’écho.
ÉPITAPHE DU POÈTE
Je ne fus qu’un petit poète ;
Mais, si de mes poèmes courts
Il est un seul vers que répète
Une lèvre chère aux amours,
Sous l’herbe verte où je repose
Me viendront des parfums de rose.
FIN D’ARIEL