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pendant médiocre sous le rapport de la forme poétique. En outre, le premier de ces cycles, celui relatif à Sigfrid, possède lui-même son chant héroïque consacré aux faits de Sigfrid avant l’arrivée de ce dernier à la cour de Bourgogne. Ce chant est nommé le Chant sur le combat de Sigfrid avec le Dragon, ou encore, le Chant sur Sigfrid couvert de corne. De même, on a sur Dietrich-de-Bern toute une série de chants qui racontent ses aventures, soit en dehors de toute connexion avec les autres cycles, tels que les chants intitulés la Sortie de Ecke, le Roi Laurin, le Géant Sigenot, soit en connexion unique avec le cercle d’Etzel, tels que les chants intitulés Fuite de Dietrich chez les Huns, la Mort d’Alphart, la Bataille de Ravenne, et quelques autres encore. Plus tard les poètes populaires ont essayé de faire lutter Dietrich avec Sigfrid et les Bourguignons, comme nous en avons la preuve dans le poëme intitulé Rosengarten (le Jardin des Roses). M. Vilmar cite encore ici avec raison la légende de Walther d’Aquitaine, originaire du cycle bourguignon, et que des remaniements ultérieurs ont mêlée aux autres cycles.

Le cinquième cycle est celui de l’Allemagne du Nord, autrement dit le cycle Frison-Danois-Normaod, qui a particulièrement pour objet Texistence maritime des Allemands du Nord. Ses héros sont : Hettel, roi des Hegelings (Frisons) ; Horant, roi des Danois, et son oncle Wate ; enfin Gûdrûn, fille d’Hettel ; Gûdrûn, qui a donné son nom au poëme considéré, à juste titre, après les Nibelûngen, comme la plus noble perle de la poésie épique allemande.

Enfin le sixième cycle est le cycle lombard. Il a