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Hurrah ! hurrah ! hurrah !

— Ah ! reste encore dans ton étroite chambrette ! que veux-tu faire ici, ma bien-aimée ? reste en repos dans ta petite chambre ; reste, bientôt je t’y viendrai chercher.

Hurrah ! hurrah ! hurrah !

— Ne me laisse pas longtemps attendre, beau jardin d’amour, plein de roses couleur de sang, où la mort s’épanouit !

Hurrah ! hurrah ! hurrah !

Eh bien ! sors donc enfin du fourreau, toi, la joie de mes yeux. Dehors, mon épée, dehors ! je vais te conduire dans la maison paternelle.

Hurrah ! Hurrah ! hurrah !

— Ah ! quelle fête splendide de briller ici librement parmi ces foules dans leurs resplendissants habits de noce ! Comme dans les rayons enflammés du soleil resplendit loyalement et clairement l’acier !

Hurrah ! hurrah ! hurrah !

— En avant ! vous, les braves soldats ! en avant, vous, les chevaliers de l’Allemagne ! Si, par hasard, votre cœur ne s’enflammait pas, pressez dans vos bras votre fiancée fidèle, votre épée !

Hurrah ! hurrah ! hurrah !

Tant qu’elle reste dans la main gauche, son éclat semble voilé ; mais dès qu’on la serre dans la droite, Dieu fait luire sa bénédiction sur la fiancée !

Hurrah ! hurrah ! hurrah !

Pressez donc contre vos lèvres la bouche frémissante de votre fiancée d’acier ! et malédiction sur celui qui abandonnera sa fiancée !

Hurrah ! hurrah ! hurrah !

Et maintenant, laissez la bien-aimée chanter ! qu’elle fasse jaillir de vives étincelles ! Voici poindre l’aurore des noces. Hurrah ! ma fiancée d’acier !

Hurrah ! hurrah ! hurrah !