main seulement… — Mais silence et discrétion ! demain, chers frères, nous prenons les armes !
Voici une fraîche chanson de voyage :
À travers l’épaisse et profonde verdure du bois, à travers le labyrinthe des précipices les plus sauvages, le pèlerin peut avancer sans crainte sous la protection des brises printanières.
Lorsque la parure des arbres est si fraîche, lorsque les ruisseaux coulent avec un si joyeux gazouillement, ah ! qui pourrait, au milieu de ces influences bienfaisantes et bénies, qui pourrait nourrir une mauvaise pensée ?
J’ai dit que M. Kaufmann est humoriste par tempérament. La meilleur preuve en sera cette façon goguenarde de raconter un charmant épisode d’amour :
Le nénuphar blanc murmura tout bas : — Je dois vous confier quelque chose ; je dois vous confier ce que deux jeunes amoureux ont fait la nuit dernière.
Ils descendaient le fleuve avec cousin et cousine, et, comme il y avait des oreilles ouvertes toutes grandes dans la barque, ils s’étaient assis côte à côte dans le plus complet silence et dans l’attitude la plus convenable.
Elle plongea sa main dans l’onde azurée pour calmer les battements de son pouls ; et il se trouva que, précisément au même moment, lui aussi il voulut s’assurer de la température de l’eau.
Et, sous l’eau, se rencontrèrent, par hasard et invisiblement, les deux mains ; et elles se fuyaient, et elles se cherchaient. Ce fut un jeu interminable.