par Uhland. J’en vais reproduire quelques-uns que l’auteur a bien voulu traduire lui-même.
Aux bords du Rhin se trouve une maison.
Une petite maison de pécheur.
— Ô bien-aimée amie,
Mon amie,
Accorde-moi un seul regard !
— Je veux bien t’accorder un regard,
Je veux me présenter à ta porte ;
L’orage, qui gronde, ne m’effraie point.
Ne m’effraie point,
Si je suis près de toi, ô mon amant !
— Si l’orage ne t’effraie pas,
L’occasion est bonne, le temps nous est propice ;
Et, si tu veux avoir confiance en moi,
Bonne confiance,
Viens, ma nacelle est prête !
Ils sautent dans la nacelle ;
Le vent la pousse au loin ;
Le tonnerre qui gronde,
Qui gronde,
Ne suspend pas leurs doux baisers.
Voici la foudre qui brille ;
Elle les frappe du même coup :
— Adieu ! adieu !… au revoir !
Au revoir !
Dans la céleste demeure !