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un enfant, des malins esprits des morts, qui la nuit se mettent en campagne.

Tout à coup se tait la charmante petite, comme effrayée de ses propres paroles, et, dans son effroi, elle a couvert ses yeux de ses mains.

Plus haut résonne au dehors le frémissement des sapins, et le rouet ronfle et bourdonne, et la guitare tinte de son côté et le vieux refrain fredonne :

« N’aie pas peur, aimable enfant, n’aie pas peur des malins esprits ;

» Jour et nuit ; aimable enfant, les anges veillent autour de toi. »