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CHAPITRE 7



LE COMTE DE PLATEN ET L’ITALIE

(ses épigrammes, ses odes et ses églogues)




à théophile gautier


En écrivant ce chapitre, mon cher poète, je me suis souvenu que vous m’aviez demandé un jour de traduire encore du Platen.
n. m.


La renommée du comte de Platen aura le sort des vins généreux : elle gagnera en vieillissant. Les qualités élevées de ce poète dépassent le niveau de la foule. Pour le comprendre, pour le bien goûter, il faut un sentiment du noble et du beau qui n’appartient qu’à l’élite des esprits : encore ne l’appréciera-t-on à toute sa valeur que si l’on a développé en soi cette faculté par l’étude intelligente et sympathique des chefs-d’œuvre. Platen connaissait à fond les maîtres immortels de tous les temps, non-seulement dans la poésie