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confalons de saint-bonaventure

l’Assomption de la Sainle-Vierge. Le bas-relief de l’église Saint-Nizier n’a sûrement pas été fait avec la destination d’être placé là où il est actuellement. La Vierge de Coysevox, qui domine l’autel, n’est pas une Assomption, et le groupe des onze apôtres autour du tombeau vide, dont plusieurs regardent au ciel et accompagnent d’un geste la vision de Celle qui les a quittés, n’est que la partie inférieure d’une composition complète dont le reste manque. Il n’est pas impossible, comme la croyance s’en est conservée, que le bas-relief de Saint-Nizier provienne du Confalon. Toutefois, cette origine est douteuse, parce qu’on ne retrouve le bas-relief de Saint-Nizier dans aucune des descriptions des objets d’art qui décoraient la chapelle du Confalon.

Tapisserie ancienne, représentant deux pénitents du Confalon, avec leur costume de cérémonie.

L’église de Neuville possède un groupe sculpté en bois représentant L’Assomption. On croit que c’est une copie du groupe, sinon l’œuvre originale de Michel Perrache, qui se voyait autrefois dans le sanctuaire de la chapelle du Confalon.

M. Camille Vadon, banquier à Charlieu, possède une tapisserie achetée à Lyon, il y a une vingtaine d’années, qui figura à l’exposition universelle de Lyon en 1893, et qui est, à n’en pas douter, une précieuse épave du riche mobilier de la chapelle du Confalon. Cette tapisserie du xviiie siècle, de l mètre 20 centimètres de largeur sur 0,90 centimètres de hauteur, représente, dans un paysage à verdures, deux personnages à genoux, revêtus du costume de cérémonie des pénitents, pieds nus, en adoration de chaque côté d’un Christ crucifié. Le dessin est d’une grande finesse. La douleur sur les traits du crucifié est merveilleusement rendue ; l’académie du corps du Christ et des pieds et des mains des pénitents, très étudiée.

Dans la bordure est tissée la légende : en haut Societas, en bas Confalonis, qui est la devise du sceau du Confalon de Lyon.

Dans la description de la chapelle du volume des Statuts et Règlements, p. 146, il est dit qu’il y avait, en 1730, dans le vestibule, au-dessous d’une vierge en bas-relief, la représentation de deux confrères à genoux en costume de pénitents. S’agit-il là de la tapisserie retrouvée à Lyon, 150 ans plus tard, chez un revendeur du quartier du Tonkin ? La chose n’est pas impossible.

M. Léon Galle possède, dans sa belle collection lyonnaise, une peinture sur toile de