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saint-georges

Tout d’abord la commanderie ne fut pas très importante, elle relevait de la « langue », c’est-à-dire du pays d’Auvergne ; elle devint ensuite grand bailliage. Elle avait un prieur-curé, prêtre conventuel de l’ordre, un vicaire et quatre chapelains. Elle possédait aussi sous sa dépendance l’hôpital Saint-Laurent-hors-les-murs depuis 1504, la chapelle Saint-Roch-hors-les-murs depuis 1629, et remplacement du monastère.

Sculptures d’un confessionnal à Saint-Georges.

Pendant la Révolution, la Commanderie devint propriété nationale ; elle fut vendue en 1807. L’église rendue au culte en 1803, est redevenue paroissiale. En 1806, M. Gourdiat, curé de Saint-Georges, acheta les boiseries qui ornaient la salle capitulaire de l’abbaye de l’Île-Barbe. L’ancienne église, sans caractère architectural, est aujourd’hui remplacée par une véritable basilique gothique, œuvre de l’architecte P. Bossan qui l’appelait son péché de jeunesse, lorsqu’il se prit à renoncer au gothique pour pratiquer le style palermilano-byzantin employé à Ars et à Fourvière. Le nom de M. Franchet, qui fut dans beaucoup d’autres constructions l’interprète ou le continuateur de la pensée de ce maître, doit lui être encore ici associé.

La façade de Saint-Georges est très ornée, elle est dominée par une statue de la Vierge Mère entre deux anges dans l’attitude du respect. Au bas, la porte d’entrée est accompagnée, à gauche et à droite, des statues de saint Pierre et de saint Jean, et dans le tympan supérieur on a placé un saint Georges à cheval terrassant le dragon. Toutes ces sculptures sont l’œuvre de l’artiste lyonnais Dufraisne.

Le maître-autel est de pierre blanche et orné, au-devant, d’un bas-relief représentant la mise au tombeau de Notre-Seigneur. La chapelle de droite est consacrée au Sacré-Cœur, l’autel de pierre sculptée est décoré d’un bas-relief : un cœur enveloppé d’une gloire d’or soutenue par deux anges. Tout à côté se trouve la chapelle du transept, dédiée à sainte Catherine ; sur le devant de l’autel, l’artiste a représenté Jésus-Enfant tenant sa croix et entouré de deux anges portant les instruments de la passion.

Dans la petite nef de droite on a placé une statue de saint Antoine de Padoue, et plus loin, un groupe de Notre-Dame de Pitié, enfin à l’extrémité, contre le mur de façade, un bas-relief sculpté représentant une personne guérie de son infirmité dans l’église Saint-Georges.

La chapelle de gauche est dédiée à saint Joseph ; l’autel de pierre est orné, sur le devant, d’un bas-relief : la mort du saint patriarche. La chapelle du transept est sous le