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histoire des églises et chapelles de lyon

Mgr de Guérin de Tencin, archevêque de Lyon, rendit, à Versailles, le 2 mai 1751, un décret dont voici les passages principaux.

« Nous supprimons, écrivait-il, le second monastère de l’Annonciade, dit de Saint-Amour, et réunissons à perpétuité les biens, meubles et immeubles qu’il possédait, au premier monastère, aux conditions suivantes : 1° de payer à chacune des religieuses de chœur du monastère supprimé et qui demeureront dans d’autres couvents que le premier, trois cents livres de pension annuelle, et deux cents livres à chacune des sœurs converses ; 2° d’acquitter dans le premier monastère les fondations, obits et messes dont le second monastère pouvait être tenu ; 3° de payer les dettes légitimes du monastère supprimé ; Nous permettons que les meubles et effets du second monastère, même les bâtiments et lieux réguliers puissent être vendus et le prix être employé à acquitter les dettes ; approuvons l’aliénation de l’emplacement et des bâtiments situés rue Neyret vis-à-vis le monastère des religieuses, aliénation faite au sieur Dominique Arnaud pour sa femme, par acte passé le 19 octobre 1750 par-devant Patrin et Pachol, notaires à Lyon, pour le prix de 16.000 livres ; 4° Nous ordonnons qu’avant de vendre la maison conventuelle, les corps ou ossements des religieuses décédées, soient exhumés et transportés dans l’église du premier monastère et qu’en présence du curé, le terrain de l’église supprimée où il y avait des sépultures, soit défoncé dans toute sa superficie à la profondeur de quatre pieds, et que les terres qui en seront tirées soient transportées dans le cimetière de la paroisse. »

La sentence de Mgr de Tencin fut approuvée par Louis XV en mai 1751.

Il ne sera pas inutile d’indiquer ce que devinrent les bâtiments du monastère ; la plus grande partie en fut cédée à la communauté du Bon-Pasteur comme on l’apprend du procès-verbal suivant.

« Dames Saint-Augustin Morel prieure, Marie Angélique Victoire Valeton, sous-prieure, du Saint-Esprit Mainard, discrète, Anne Victoire Clunet, Cécile Guignard, Bonaventure Chauvin, Suzanne Bonnafond, Hélène Denervo, Françoise Paul Gantillon, Marie Madiny, Scolastique Madiny, Marie Mage, Marie Pelein, Marie Payot, Marie Marnay, Charlotte Guignard, Marie Bonnard, Gertrude Jonard, Pierrette Dui’et, Catherine Girard, Élisabeth Dagnion, Eléonore Arlin, Rose Perraud, Philiberte Duret, Françoise Daujan, Madeleine Michalliat, Anne Navarre, Bonne Gauthier, Jeanne Françoise Rostaing, Françoise Ponchon, Louise Toscault, Jeanne Danquis, religieuses du premier monastère de l’Annonciade de Lyon. À ce couvent ont été unis par décret du cardinal de Tencin, du 2 mai 1751, confirmé par lettres patentes du même mois, enregistrées au parlement le 15 mai dernier, les biens du second monastère de l’Annonciade dit Saint-Amour à Lyon, supprimé par le même décret. En conséquence des lettres patentes du roi de juillet dernier, enregistrées au parlement le 15 mai suivant, les religieuses Annonciades vendent les bâtiments de l’ancien couvent de Saint-Amour, aux religieuses et administrateurs de la communauté du Bon-Pasteur dont les noms suivent : Antoinette Izaac, supérieure, Louise Marguerite Galletier, assistante, secrétaire, Jeanne Marie Champron, Jeanne Marie Laval, Andrée Trossier, Magdeleine Desmarais, Claudine Livet, Liduvine Néron, Marie Anne Laroche, Marie Françoise Bergerat et Louise Varenard ; ces religieuses se sont