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lesquelles l’avaient été par les hospitalières de Beaiine qui sont les premières religieuses Sainte-Marthe établies en France en 1452. Ces hospitalières de Beaune venaient d’une communauté de Valenciennes dont les premiers sujets avaient été fournis par les béguines de Flandre. Les hospitalières de Beaujeu furent établies en 1704 par celles de Villefranche qui fondèrent elles-mêmes successivement celles de Belleville en 1733, celles d’Anse en 1882, celles de Grandris en 1884 ; les sœurs de Charlieu en 1693 par celles de Cluny pour succéder aux pieuses filles qui avaient desservi l’hôpital depuis sa fondation datant, dit-on, de 872.

Chapelle des religieuses Sainte-Marthe.

À ces détails statistiques, il ne sera pas inutile d’ajouter le nombre des sujets de chaque maison : à Villefranche, vingt-deux sœurs hospitalières ; à Beaujeu quinze ; à Belleville douze ; à l’hôpital d’Anse trois ; à celui de Grandris trois ; à celui de Charlieu dix ; au total soixante-cinq sœurs hospitalières. Les résidences sont au nombre de six, mais chaque maison est indépendante. Ces hospitalières suivent la même règle approuvée en 1668, par Mgr Camille de Neuville, archevêque de Lyon ; elles font des vœux pour le temps qu’elles doivent rester en communauté. Elles ont pu garder leur poste pendant la Révolution en revêtant le costume laïque.

Les sœurs Sainte-Marthe sont établies au bas du Chemin-Neuf ; leur maison est bien connue des malades riches qui vont s’y faire soigner, et des pauvres qui en fréquentent la pharmacie et les consultations. Leur chapelle est à l’intérieur de la maison et ne présente pas de caractère architectural.

LA PROVIDENCE

Dans le premier volume, nous avons parlé abondamment des religieuses Trinitaires et de leur orphelinat de la Croix-Rousse. Il ne sera pas sans intérêt de faire connaître les origines de ce qu’on appelle les providences destinées à recueillir les enfants orphelins ou abandonnés.