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histoire des églises et chapelles de lyon

SERVANTES DES PAUVRES

Cardinal de Bonald, archevêque de Lyon.

La communauté dite Servantes des pauvres débuta le 17 septembre 1865. Elle fut fondée par sœur Marie-Rose de Sainte-Catherine, originaire du diocèse d’Annecy. Mgr de Bonald accueillit avec bonté cette personne qui voulait se consacrer au service des malades. Des âmes de bonne volonté se joignirent à elle, et, en 1808, elles formèrent une petite communauté sous la direction du Père Mathieu Lecomte, Dominicain, puis du Père Danzas. On s’était établi d’abord sur la paroisse Saint-Pothin, on se transporta bientôt sur celle de l’Immaculée Conception pour s’agrandir. Le cardinal de Bonald donna à ces dames comme costume un simple petit manteau et un camail. Elles n’étaient pas religieuses proprement dites, mais leur but était de se vouer au service des malades pauvres, à l’exclusion des riches, et à domicile. Cette communauté n’a eu qu’une existence éphémère, et elle a aujourd’hui disparu.


MISSIONS-AFRICAINES

Un des fleurons — et non des moindres — de la couronne religieuse dont est parée la ville de Lyon est la société des Missions-Africaines. Son fondateur fut Mgr Melchior-Marie-Joseph de Marion-Brésillac, qui, après avoir passé douze ans de sa vie dans les missions de l’Inde anglaise, eut la courageuse pensée de se dévouer aux peuples les plus abandonnés de la côte d’Afrique, les nègres de la côte des Esclaves encore privés de toute connaissance évangélique. Ayant sollicité du Saint-Siège l’autorisation de se rendre dans cette région avec quelques compagnons d’apostolat, il l’obtint, et, le 10 avril 1856, quitta Rome avec la bénédiction du pape et les encouragements de la Congrégation de la Propagande. C’est dans la cité de Clermont que l’évêque missionnaire, issu d’une des plus illustres familles de Castelnaudary (Aude), annonça, après une fervente retraite au couvent des Capucins de Versailles, sa grande entreprise. Il se rendit ensuite à Lyon où sa voix trouva de l’écho, et bientôt, sur la colline des martyrs, tout près de l’église Saint-Irénée, on vit s’ouvrir un nouveau séminaire. Les articles fondamentaux de la Société, rédigés et publiés, en 1858, par Mgr de Marion-Brésillac. disent notam-