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religieuses notre-dame de l’assomption

de l’œuvre, mais le conseiller écouté et l’ami dévoué. Le 15 août 1841, les trois premières mères de l’Assomption prononcèrent leurs vœux. La cérémonie lut solennelle, les professes reçurent la croix de laine blanche sur la poitrine et au doigt l’anneau d’or. Mgr Gros, du clergé de Paris, avait accepté d’être le supérieur, par déférence pour l’archevêque Mgr Affre, qui protégeait la nouvelle fondation, mais non par inclination pour les œuvres de M. Combalot. Mgr Gros n’aurait pas vu de mauvais œil le retour de Marie-Eugénie à la Visitation et la dissolution de la communauté, et cela, non par préjugé ou esprit d’opposition, mais par charité, croyant de bonne foi que le nouvel institut n’avait aucune chance -de durée. La Providence en avait décidé autrement ; la communauté s’établit dans un autre local, impasse des Vignes, près de la rue des Postes, et c’est là que fut fondé, en 1842, Je premier pensionnat.

Couvent des Dames de l’Assomption, boulevard du Nord.

Le noviciat allait bientôt faire son apparition ; les épreuves du début étaient vaincues et la petite congrégation allait suivre une voie plus aplanie et plus heureuse. Le Père Lacordaire qui, lors de ses conférences, en 1836, à Notre-Dame de Paris, avait eu tant d’ascendant sur mère Marie-Eugénie de Jésus, devait être un des soutiens de l’œuvre qu’il appréciait et à laquelle il s’intéressa dès son retour à Paris en 1841. L’abbé d’Alzon, de son côté, ne cessait d’être en rapport avec la supérieure et de lui prodiguer ses encouragements et son appui ; il l’assista avec beaucoup de zèle lorsqu’il fallut élaborer les constitutions encore incomplètement tracées par M. Combalot. L’année 1845 verra se resserrer les liens de l’Assomption avec M. d’Alzon : il vint en effet à Paris et prêcha, à l’impasse des Vignes, une retraite, fort goûtée. Un nouveau changement de local survint en 1845 : l’Assomption fut transportée rue de Chaillot près les Champs-Élysées ; entre temps, l’abbé d’Alzon fondait un ordre à Nîmes pour l’extension du règne du Christ dans les âmes et l’amélioration de l’enseignement par l’esprit chrétien. Inutile de dire que, dès lors, l’union des fondateurs, le Père d’Alzon et la mère Marie-Eugénie de Jésus, devint