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histoire des églises et chapelles de lyon

L’église, provisoire fut établie à cette époque : elle était à trois nefs, elle dura une quinzaine d’années, c’est-à-dire jusqu’au moment où fut établie, sur le même emplacement, l’église définitive. De son côté, l’administration ecclésiastique confia la direction de la paroisse à M. l’abbé Gorand, qui la dirigea pendant quatre années et qui, après plusieurs postes successifs, fui nommé curé de Saint-Pierre à Lyon, où il mourut. Son successeur fut M. Barjot, à qui est due l’idée première de l’église définitive.

Intérieur de Saint-André.

En 1859, l’église provisoire étant par trop exiguë pour la population qui augmentait sans cesse, M. Barjot, curé actif et dévoué, commença les travaux de l’église définitive. Le plan en fut achevé par M. Desjardins, architecte, le 16 août 1859 ; il fut approuvé par Mgr de Bonald le 20 février 1860, et le 11 juin suivant par M. Vaïsse, préfet du Rhône, et maire de Lyon.

On construisit l’abside, les transepts et la première travée des nefs ; à Noël 1864, on entra dans l’église neuve, qui, ajoutée à la partie conservée de l’ancienne église, formait un édifice suffisant pour la population de l’époque ; puis on s’arrêta, faute de ressources, en démolissant à mesure les parties de la chapelle provisoire qui ne servaient plus.

En 1897, M. l’abbé Laurent, curé depuis cinq ans, entreprit d’achever la vaste église commencée ; il confia cette œuvre à M. Desjardins architecte, fils de celui qui, quarante ans auparavant, avait commencé l’édifice. On hésita pendant quelque temps pour savoir si on exécuterait le plan primitif, ou si l’on diminuerait d’une travée la longueur de l’église. A la vérité, le 1er février 1897, le conseil de fabrique avait volé l’achèvement de l’église sur le plan conçu primitivement, mais revenant sur sa première volonté, il décida, en avril 1897, de diminuer d’une travée la longueur de l’église. C’était, sans doute, économiser 60.000 francs, mais diminuer la superficie d’environ trois cents places. M. Laurent, après de mûres réflexions, déplora cette décision ; il comprit en effet que l’église perdrait ainsi son harmonie et ses proportions, et que plus tard elle serait trop petite pour contenir les fidèles d’une paroisse qui compte aujourd’hui 20.000 âmes et qui, à certains jours de fête, n’est point trop vaste avec ses 2.000 places. Enfin, le 29 décembre