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histoire des églises et chapelles de lyon

cérémonial exige que le prélat consécrateur puisse entrer par la porte principale de l’édifice, M. le curé demanda à la municipalité la permission de construire un escalier provisoire pour ce jour-là. La permission ayant été refusée, M. Durand passa outre, et, pour la circonstance, un escalier de bois à deux rampes conduisit au portail. Mgr Caverot procéda aux cérémonies liturgiques suivies d’une messe solennelle, dite par un des vicaires généraux, à l’autel majeur qui seul avait été consacré. »

Deux ans plus tard, nouvelle cérémonie imposante. Mgr Gonindard, sacré, le 10 mai 1885, évêque de Verdun, allait donner à l’église du Bon-Pasteur, les prémices de son ministère épiscopal. « Quinze jours après, le lundi de Pentecôte, 25 mai, le nouvel évêque vint procéder aux cérémonies de consécration de l’autel de la Sainte-Vierge. »

Mgr J.-B. Callot, curé du Bon-Pasteur, puis évêque d’Oran (1867-73).

Au-dessus de la porte principale, dans un tympan, est représenté le Bon Pasteur enseignant tous les âges. Les portes latérales possèdent également des tympans ornés des sujets suivants à droite : L’Adoration des Mages et à gauche Saint Joseph, patron de l’église universelle.

Pénétrons dans l’église et entrons dans le chœur ; le maître-autel, de marbre blanc, est vaste et décoré par devant d’un bas-relief représentant les disciples d’Emmaüs, la mise au tombeau et la résurrection ; au retable sont sculptés des ornements avec sujets tirés de la vie de Notre-Seigneur.

Dans la voûte de l’abside se déroule une magnifique fresque, sur fond or, œuvre de M. Tollet. Le Christ est assis et montre son cœur, il est entouré de saints et saintes, savoir : à gauche, la Vierge Marie, la bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, sainte Catherine de Sienne, sainte Gertrude, sainte Mecthilde, enfin Jeanne d’Arc tenant l’étendard ; à droite, saint Joseph, saint François de Sales, le P. de La Colombière, Jésuite, le P. Eudes, Pie IX et un zouave pontifical portant le drapeau du Sacré-Cœur. Sur les murs du sanctuaire se détachent, en relief, les statues des quatre évangélistes avec leurs symboles ; ils encadrent deux peintures ; à droite, Moïse rendant grâce à Dieu, tandis que le peuple recueille la manne dans le désert ; à gauche, le miracle de La multiplication des pains par Notre-Seigneur. Derrière l’autel on a placé les orgues, et, de chaque côté, les stalles en chêne sculpté. Le sanctuaire est fermé par une première table de communion, en marbre blanc, décorée de colonnettes et de colombes. Une seconde barrière sépare le chœur des trois nefs. Tout autour des murs de la grande nef, ainsi qu’au fond de l’église, s’ouvrent les tribunes. La chaire occupe le milieu de l’église ; elle est en