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HISTOIRE DES ÉGLISES ET CHAPELLES DE LYON

ce qu’elles renferment et de ce que nous y avons apporté, par on ne sait quelle concession transitoire, depuis que toute propriété juridique nous a été enlevée. Cette jouissance, si précaire soit-elle, si révocable qu’on l’interprète, n’en est pas moins une victoire de l’opinion sur des projets, aussi peu dissimulés qu’inavouables, de réduire les catholiques aux abois, leurs finances à la faillite, et leur culte à la nuit des catacombes ; elle affirme une force qui ne se désagrégera pas facilement ; elle suppose des titres plus intangibles que s’ils étaient écrits dans le Code. Pour une fois, la liberté n’a pas été un vain mot, un drapeau qui n’est levé que devant des régiments en déroute. Il nous plaît d’y voir le signe avant-coureur de concessions plus larges, celles des garanties nécessaires à la loyale manifestation de nos croyances et à la conservation prudente de nos monuments.

Fourvière vers 1830
(d’après un dessin du temps).