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marie-auxiliatrice

plus sérieuse, et elles furent conduites ainsi à fonder un Institut différent du béguinage, où on suivrait la règle de saint Ignace et on jouirait de l’adoration du saint Sacrement. C’était en 1854, on appela l’Institut : Marie-Auxiliatrice. Une maison de cette congrégation fut établie à Castelnaudary, une autre à Toulouse : les principaux caractères de la communauté sont, comme il a été dit : l’adoration nocturne du saint Sacrement et les œuvres de zèle faites en esprit d’expiation. Parmi ces œuvres, les maisons de famille pour les jeunes filles ouvrières tiennent la première place. Mère Marie-Thérèse obtint de Rome un bref laudatif, le 19 décembre 1868. De retour de la capitale du monde chrétien, elle lit une fondation à Amiens, puis se rendit à Lyon, où elle loua, en juin 1869, une maison, rue François-Dauphin, et l’organisa en vue de sa nouvelle destination.

Chapelle de Marie-Auxiliatrice.

Les sœurs que l’on avait fait venir dans celle nouvelle fondation eurent, au début, à souffrir de nombreuses privations dues à l’imprévoyance d’une religieuse à qui sœur Marie-Thérèse avait laissé imprudemment les rênes du gouvernement général de l’Institut. Mais quelque temps après, tout s’améliora. Les religieuses de Lyon, devant l’affluence des ouvrières lyonnaises dans leur modeste maison, s’empressèrent de louer une autre maison sur le coteau de Fourvière, où leurs jeunes filles purent jouir du bienfait de la campagne. En 1870, privées, par l’hostilité populaire, de s’occuper des jeunes filles, les religieuses les mirent dans des maisons sûres, puis partirent pour Londres où la mère Marie-Thérèse et son assistante avaient préparé une maison.

Les sœurs d’Amiens et de Toulouse vinrent rejoindre celles de Lyon. Elles se trouvèrent ainsi réunies au nombre de cinquante, et obligées d’habiter dans une petite maison à peine suffisante pour quelques personnes. La paix revenue, en juillet 1871, la fondatrice, son assistante et plusieurs religieuses reprirent le chemin de la Finance et